Lettre ouverte à un bourgeois typique -une fois n'est pas coutume- qui me reproche fort gentiment mon manque de "retenue" dans un article.
"Il est
impossible de n'écrire que du beau, laudatif sinon ça devient Midi Libre. D'abord ne pas nuire, bien sûr, mais je n'ai jamais attaché une telle importance à
ces histoires -dont tu dis toi même qu'elles n'en ont aucune-. L'exception
"veritas"? même pas. Ce n'est tout simplement presque rien, mais pas
suffisamment "rien" pour qu'on ne s'en amuse pas trois secondes juste
pour se détendre ; ça ne va pas beaucoup plus loin (lien.)
La question avec toi -comme avec beaucoup d'autres d'ailleurs- est que, pris dans la monotonie parfois pesante d'une vie Balzacienne, tu éprouves le désir naturel de respirer. Or il se trouve que j'intéresse souvent ce genre de personne... donc tu me parles comme à l'amie proche que je suis devenue.. de la lourdeur des choses et de la pusillanimité environnante qui te rompt. Oui, mais tu y participes (un peu, certes avec recul et humour mais bon..) Et là c'est le malentendu: je me crois à la Sorbonne et réagis comme en ce lieu de liberté ; librement. Il m'est donc arrivé une fois.. d'écrire effectivement, modifié, retoiletté, un article qui se rapportait à ce que tu m'avais dit. Pas de danger (plus soft ça ne se pouvait pas) puisque justement tu semblais si loin de ce genre de personnage et des gratifications ou dé gratifications susceptibles d'en recevoir (un sourire plus appuyé, une invitation, une écoute plus soutenue lors d'une conférence etc.. non ?) Et bien justement, NON!
Car ceux que tu brocardes relativement et qui en effet sont éminemment brocardables, ce sont les "tiens". Et tu y tiens : passé la fête, passé l'heure, tu y retournes une fois que tu t'es bien amusé avec moi à leurs dépends. C'est toi en fait, ton sous-moi en quelque sorte. Je me sens alors comme une pute gratuite que l'on va voir pour se reposer de la lourdeur des choses voire de leur abjection (lien) mais qui devrait comprendre d'elle-même que la bienséance lui interdit de faire état de ce qu'on lui a confié sur l'oreiller... pour que les confessés ne déchoient pas ensuite vis à vis... des pécheurs. De cette hypocrisie ambiante qui se donne pour politesse et retenue je ne veux plus faire les frais. S'il s'agissait de détails genre le charcutier couche avec la femme du notaire évidemment motus, mais là, c'est tout de même un peu la culture qui est en jeu et nous périssons tous de sa déshérence. QM ne deviendra jamais un Proust cévenol entre autre à cause de ces faussaires (lien avec l'article en cause.)
Et si par mégarde, avec une innocence encore préservée mais qui se rétrécit tous les jours, je me lance (j'écris) il arrive que les victimes mêmes -au sens large, dont tu es- me dézinguent, soit en me sermonnant comme toi sur "le devoir du journaliste" soit en pire. "Ce que je t'ai dit était entre nous" etc.. (lien) C'est de ces "petits" secrets de famille, grotesques parfois, minimes en ce cas, mais pesants toujours que nous périssons tous. Secrets? pas même. Tous savent ! Mais il ne faut pas dire.. et l'écrire encore moins. Et pourtant seul le dévoilement public de ces dysfonctionnements peut les réduire. Sinon, à quoi bon parler? Je ne vois pas d'autre sens au logos.
La question avec toi -comme avec beaucoup d'autres d'ailleurs- est que, pris dans la monotonie parfois pesante d'une vie Balzacienne, tu éprouves le désir naturel de respirer. Or il se trouve que j'intéresse souvent ce genre de personne... donc tu me parles comme à l'amie proche que je suis devenue.. de la lourdeur des choses et de la pusillanimité environnante qui te rompt. Oui, mais tu y participes (un peu, certes avec recul et humour mais bon..) Et là c'est le malentendu: je me crois à la Sorbonne et réagis comme en ce lieu de liberté ; librement. Il m'est donc arrivé une fois.. d'écrire effectivement, modifié, retoiletté, un article qui se rapportait à ce que tu m'avais dit. Pas de danger (plus soft ça ne se pouvait pas) puisque justement tu semblais si loin de ce genre de personnage et des gratifications ou dé gratifications susceptibles d'en recevoir (un sourire plus appuyé, une invitation, une écoute plus soutenue lors d'une conférence etc.. non ?) Et bien justement, NON!
Car ceux que tu brocardes relativement et qui en effet sont éminemment brocardables, ce sont les "tiens". Et tu y tiens : passé la fête, passé l'heure, tu y retournes une fois que tu t'es bien amusé avec moi à leurs dépends. C'est toi en fait, ton sous-moi en quelque sorte. Je me sens alors comme une pute gratuite que l'on va voir pour se reposer de la lourdeur des choses voire de leur abjection (lien) mais qui devrait comprendre d'elle-même que la bienséance lui interdit de faire état de ce qu'on lui a confié sur l'oreiller... pour que les confessés ne déchoient pas ensuite vis à vis... des pécheurs. De cette hypocrisie ambiante qui se donne pour politesse et retenue je ne veux plus faire les frais. S'il s'agissait de détails genre le charcutier couche avec la femme du notaire évidemment motus, mais là, c'est tout de même un peu la culture qui est en jeu et nous périssons tous de sa déshérence. QM ne deviendra jamais un Proust cévenol entre autre à cause de ces faussaires (lien avec l'article en cause.)
Et si par mégarde, avec une innocence encore préservée mais qui se rétrécit tous les jours, je me lance (j'écris) il arrive que les victimes mêmes -au sens large, dont tu es- me dézinguent, soit en me sermonnant comme toi sur "le devoir du journaliste" soit en pire. "Ce que je t'ai dit était entre nous" etc.. (lien) C'est de ces "petits" secrets de famille, grotesques parfois, minimes en ce cas, mais pesants toujours que nous périssons tous. Secrets? pas même. Tous savent ! Mais il ne faut pas dire.. et l'écrire encore moins. Et pourtant seul le dévoilement public de ces dysfonctionnements peut les réduire. Sinon, à quoi bon parler? Je ne vois pas d'autre sens au logos.
Il est difficile
parfois de se battre pour les gens et contre eux à la fois, de devoir jouer le
jeu de la pute devant laquelle on parle (sans jamais avoir eu l'intention d'agir) et qui en
consentant à écouter ou entendre permet au système de perdurer. Le cas limite est
celui des femmes battues qui agonisent leur mari devant des militantes et
retournent aussitôt avec lui une fois pansées et réconfortées... refusant que
l'on este ou même parle, voire pire, se retournant contre celles qui les ont
aidées, main dans la main avec le cogneur "amendé". La promiscuité
incontournable dans des villages ou petites villes a sédimenté une sorte de
groupe social soudé se haïssant parfois de temps en temps mais s'aimant aussi généralement à la fois et dont TOUS LES MEMBRES sans doute
ont besoin d'un exutoire pour continuer à se côtoyer sans trop souffrir; qui te dit que X. que tu
dézingues n'a pas lui aussi sa "pute" à qui il fait part des
turpitudes de "Z"? je SUIS parfois cet exutoire. J'ai souvent
dit à N que malgré notre amitié nous étions des deux côtés de la barrière...
même si elle en a bavé ensuite. Mais lorsqu'on suscite au magistère qui vous
a avoué tout de go "ce qui m'intéresse ce n'est que l'argent et le pouvoir"
faut-il s'étonner de le payer ensuite? C'est ce que font les gens pris
en tenaille dans des relations compliquées quasi sado maso à la recherche d'un psy ou d'une pute.
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