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mercredi 26 janvier 2011

Le blog sans images partie 13

Mardi 7 septembre

J'ai repris les déclarations de la fille de Chirac contre les roms en les modifiant un peu. Repos aujourd'hui, à part trois nouveaux blogs juste ulpoadés.

Voici l'article [mes modifications mineures sont en italique] 

 "Les roms vietnamiens n'ont pas leur place dans l'avenir de la France, ils ne sont pas intégrables. Dans le 91... je vois ce qui se passe... tous les matins, dans leurs gourbis, les hommes obligent leurs femmes, leurs enfants et leurs petit-enfants à faire la cuisine pour des bouis bouis infects et attendent qu'ils rentrent le soir. Est-ce que c'est la France, ça ? La dignité ? Est-ce qu'on doit fermer les yeux ? Ils vivent comme des rats.. Moi je soutiens fermement Sarkozy sur cette question.... Et aussi sur la déchéance de la nationalité... Une personne d'origine étrangère qui tire sur un policier doit perdre sa nationalité immédiatement, c'est pareil pour la polygamie, en République, ça n'existe pas. Je ne veux pas qu'on mette les enfants au premier plan... en Italie on brûle leurs maisons et personne ne dit rien. Arrêtons de salir notre pays. Moi, mes icônes, ce sont sœur Emmanuelle, mère Thérésa et l'abbé Pierre et je dis aux catholiques touchés par les roms vietnamiens ''allez sur le terrain et faites la charité''.
Notez que ces propos ont autrefois réellement été tenus au sujet des asiatiques du 13 ème. 

EN ATTENDANT LE DÉLUGE

Prévision d'un nouveau déluge. La manif a fini au troquet sous la terrasse de la Rotonde, retour d'Alès périlleux, des flaques énormes ... et une andouille de parisienne qui me précédait de s'arrêter au milieu, vers les Rosiers -note, là où la flaque est la plus profonde-! que faire, avancer ou non ? C'est ainsi qu'on noie le moteur. J'ai pu passer -la voiture est haute- mais pas celui qui me suivait. Ici, ça s'était calmé. Le soir, ça a repris. A présent, plus grand chose sauf des éclairs de ça de là. J'observe que le Ranquet bénéficie d'une sorte de micro climat, à force de faire des allers-retours, c'est incontestable, la pluie y est moins drue et il fait plus chaud -mais ça je le savais depuis toujours-. Les montagnes ? Le flan abrité ? Dormi comme une souche à 5 heures après les blogs, pendant une heure, exceptionnel, la réaction au stress sans doute. C'est Fred depuis Paris qui m'a réveillée, inquiet. Les chiens, ou plus exactement Tess, ont eu un peu peur. Les chats ne bougent pas du canapé. 
Il paraît que c'est pour cette nuit, je doute, mais il est vrai que ça arrive brutalement, il n'y a pas deux inondations identiques, j'en ai déjà connues deux. En 58, il ne pleuvait même pas lorsqu'on est sortis de la maison de fonction dans l'école à Camont et j'avais de l'eau jusqu'à la taille, mais j'avais dix ans seulement, de l'eau marron clair et, stupeur, chaude ! A Anduze par contre, en 2002, il délugeait littéralement. On verra. On ne peut rien faire de toutes manières. Je vais débrancher les téléphones et dormir, dormir, dormir enfin... Ça va mieux. Demain, ça reprend, après ces curieuses "vacances" sportives. Les canalisations sont réparées. Il reste les peintures à refaire.

Mercredi 8 septembre
SAKINEH

On a échappé au déluge. Rien fait, repos. Sauf un blog, une urgence, pour Sakineh, l'iranienne accusée d'"adultère": le ramadan finit vendredi et c'est après le jeûne que les exécutions commencent. Compte à rebours... Réexamen de son "cas", oui c'est une  avancée mais ça ne signifie pas qu'elle soit sauvée et ça  peut aller très vite... http://sakineh2.blogspot.com 
Un blog strictement utilitaire, a minima, assez pénible à faire parce qu'il faut perser, je laisse la coquille, c'est "peser" en fait, peser donc ses mots relativement pour ne pas l'enfoncer encore plus dans le gouffre où elle se débat comme vingt autres personnes en attente d'exécution. Flatter aussi celui qui détient sa vie entre ses mains, éviter de le braquer. [Exemple, la journaliste qui a fait passer une photo que l'on pourrait croire d'elle, sans voile -ce n'est pas le cas- risque de lui coûter encore 100 coups de fouet pour "indécence".] 
Notamment je ne peux raconter l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée, encore plus effroyable et burlesque que ce que l'on devine entre les lignes, personne ne le peut. Elle est in extenso sur mon livre "Femmes d'Iran" sans le nom et c'est intentionnellement que je n'en fais pas mention sur le blog, ça ne l'aiderait pas, je le crains, en ce moment du moins.

Jeudi 9 septembre 

11 heures. 11 visites seulement sur le blog de Sakineh, un peu déçue... quoiqu'il n'a finalement que 5 heures d'existence, ça peut flamber dans la journée. Il faut seulement craindre que les gens, lassés, ne croient comme Gérald que c'est gagné et ne décrochent, il y a tant à faire... Et c'est là qu'elle risque d'être exécutée, certes pas lapidée -après avoir promis devant tous les médias que ça ne se pratiquait plus et ne se pratiquerait plus jamais, il leur sera difficile de retourner en arrière- mais pendue... [en principe à une grue]... ce qui, même moins spectaculaire, n'est pas forcément mieux. Le levage à l'iranienne génère une mort lente, contrairement à la  projection à l'anglaise par une trappe qui s'ouvre, brisant net les cervicales du condamné. 

Ce que l'on "voit", même horrible, est parfois moindre que ce que l'on ne voit pas.
La lapidation, le sang qui gicle, tous, hystériques, qui participent, est d'une horreur insoutenable [ça évoque vaguement les corridas], le/a lapidé/e hurle... tandis qu'un pendu, devant une foule tétanisée, hissé à 20 mètres, ne le peut pas. Et peut-être souffre tout autant.
Je retourne rue Désiré et à la mairie. Les "vacances" sont finies. C'est presque une détente à côté.

VICTIMES NON SOLIDAIRES, ON N'EST PAS 
DES FIGUES DU MÊME PANIER

Un "détail" rigolo, enfin si l'on veut: Albert, de l'AVI, association d'aide aux victimes familiales, un jeune homme courageux qui, après avoir été violé dans son enfance, abîmé dans tout son être, tente d'aider ceux qui sont dans des cas analogues, m'envoie un mail assez sec -le cas de Sakineh ne l'intéresse pas-. Mal ciblé donc. C'est le premier que je lui fais cependant quand lui m'en inondait autrefois -de forts intéressants du reste-. Les victimes sont parfois assez peu solidaires c'est le moins que l'on puisse dire, comme la vietnamienne taclant les roms qui "n'ont pas leur place en France". Elle, si, bien sûr. 
De même Albert, violé, que personne n'a aidé autrefois, deux ou trois tentatives de suicide par la suite, s'enferme, non pas dans "son" cas car il l'a tout de même étendu aux autres, mais uniquement aux autres semblables et si possible des mecs et il ne fait pas le lien entre ses bourreaux et ceux de Sakineh.

Je serais curieuse de connaître ses motivations. "L'Iran, c'est loin?" Non, je ne crois pas, même très peu instruit -comme le montrent ses messages- il est loin d'être idiot. Alors ? "Moi seul ai le droit d'aider les autres et à bas la concurrence déloyale?" [J'écris et cela peut susciter des rancunes, à l'exemple de ce vieil instit fana de son blog, branché hélas surtout copains, famille, village qui se délecte à chercher mes fautes et a jubilé jusqu'à l'extase lorsqu'il a déniché "gourd" à la place de "gourg", me traitant aussitôt avec une joie non dissimulée de "gourde", OK. Il voulait m'a-t-il dit ensuite, car je ne me suis nullement fâchée -c'est un vieux monsieur- devenir écrivain mais les circonstances etc...]

Non, je ne crois pas, Albert n'est ni envieux ni mesquin. Mais peu sûr de lui, peut-être, hyper susceptible; a-t-il été blessé d'être inclus dans une "liste" alors que lui me faisait en principe des courriels perso? Un peu gamin, il m'avait -pour une fois en mail groupé- envoyé la vidéo d'une prestation télévisée assez maigre -puisqu'il ne prononçait pas deux phrases à la suite- visiblement mal à l'aise devant un interlocuteur bien mieux armé que lui, me demandant ce que j'en pensais, j'avais applaudi comme il convenait en lui recommandant seulement d'éviter de se laisser interrompre quitte à hausser la voix et en ce cas, ne jamais regarder son  "interrupteur" ... -pour éviter le phénomène d'hypnose- mais la caméra ou le public, ignorant le trublion qui s'agitait juste en face de lui pour le déstabiliser. Il m'avait à l'époque remerciée de mes conseils. Oui, que les victimes sont peu solidaires entre elles parfois. Mais c'est la quadrature du cercle car si elles l'étaient, elles ne seraient sans doute plus victimes ou pas aussi longtemps. 

LES MALENTENDUS DU NET

Le net est parfois source d'histoires bouffonnes, si j'avais "rencontré" virtuellement le vieil instit -rencontre improbable car je ne suis pas de son bled et les randonnées troisième âge avec pique nique-sauciflard, non..- c'est en raison d'une erreur de nom. J'avais été invitée à Decazeville pour "Femmes d'Iran" par un homonyme, son nom est très banal et son prénom aussi, mettons Jean Dupont, et j'y avais été reçue avec tapis rouge, conférence, succès, la "Dépêche du midi" etc... En plus, payée et au meilleur hôtel, malgré mon chien -c'était à prendre ou à laisser-, il m'avait réservé une chambre avec wifi et une petite cour-jardin privative, gentille attention. Un excellent souvenir, il m'avait lue, comprise, questionnée intelligemment pendant la conférence etc... 

Bref, j'avais donc envoyé peu après un message à celui que je croyais être Jean Dupont, qui m'avait aussitôt répondu sur un ton curieux -condescendant- ne collant pas, pas du tout au personnage. Leur adresse net est quasi identique à un tiret près.
Bon, finalement ça s'était arrangé [bien qu'il m'ait traitée de gourde]. Erangement, je ne puis même écrire son nom, pas par discrétion... mais parce que c'est aussi celui d'un adjoint de l'ex mairie de St Ambroix

GARY, CÉVENOL OU 
CYRANO DE BERGERAC A L'ENVERS

Ça m'était arrivé une autre fois mais par ma faute ce coup-ci, j'avais inversé deux adresses qui m'avaient été données par deux "Jean" au cours d'une signature (!), le premier, un beau mec qui ne me déplaisait pas, et le second, passons... très différent. Je/nous n'avions détecté la méprise qu'au bout de six (!) courriels. Il s'agit d'un écrivain de talent mais avec un caractère épouvantable. Quelque chose ne "collait" pas avec le "Jean" à qui je croyais "parler", le ton, la manière d'être un peu brute, presque déplaisante, le sentimentalisme nationaliste sirupeux ["vive les Cévennes et à bas les métèques"] l'engagement idéologique quasi fanatique... Bizarre, combien pouvait-il être différent à l'écrit! Ce n'était pas possible à ce point, j'ai finalement surfé sur son site et découvert un petit gus au visage chafouin dont je ne me souvenais même plus. Ce n'était pas lui. Il avait dû être aussi gêné de mon ton que moi du sien. C'était Cyrano de Bergerac à l'envers, j'en ai fait une nouvelle que l'on peut lire dans shwoong, en imaginant une suite. 

Épilogue cocasse, lorsque j'ai voulu naïvement le prier de m'excuser, lui indiquant que je croyais parler à l'autre, il s'est carrément fâché, comment, n'était-il pas digne que je lui adressasse des messages, ne le valait-il pas largement comme auteur ? -Sans doute.- En ce cas, il me priait de ne plus avoir contact avec lui, jamais, d'ailleurs je n'étais même pas vraiment "cévenole" -une métèque- et c'était par pure courtoisie qu'il avait daigné me répondre, lui, qui, depuis "dix générations" etc... Il me l'avait joué amant jaloux raciste. Métèque! Je lui avais répondu -ce fut mon dernier courriel- que la consanguinité ne donnait pas de fameux résultats au bout de dix générations. Un écrivain peu connu mais remarquable... sauf qu'il dit toujours -un peu- la même chose, la beauté de la nature le matin, à l'aube, le soleil qui se lève sur les montagnes bleues, les animaux qui bruissent, le genre de littérature qu'on aime bien en exil et qui vous fait pleurer. Comme il n'a pas un bon diffuseur et qu'il a mal ciblé son public, lui qui pourrait faire un tabac à Paris plafonne à cent lecteurs et encore.
Car ici, il suffit d'ouvrir la porte. 

Vendredi 10 septembre
L'EAU, ENCORE

Cris a trouvé un système pour amener rue Désiré l'eau de la réserve jusqu'en bas, toujours futé. Un simple siphon, et une pince pour clamper le robinet. Je vais aller l'installer -un jeu d'enfant- et nettoyer la galerie avec de l'eau de pluie, gratuite, si ça fonctionne. Ce que je veux faire depuis un an, enfin...
Fin du ramadan, je préfère ne pas y penser trop. Les exécutions reprennent en Iran. J'ai envoyé un message sur le site de Sakineh (voir à "la règle du jeu") La fatigue est terminée. Je ne sais même pas à quoi elle était due. Le chagrin ? Les rhumatismes ? L'absence de sommeil ? Le stress de ces injustices subies ? D'avoir parlé à tant de gens ? Sans doute tout cela. Et ce n'est pas fini ! 

PRÉPARATION DU PROCÈS

Deux corvées, il va falloir peindre les joints de la fresque et envoyer les papiers au greffe, j'y répugne malgré moi. Comme à l'école, je n'aime pas "cafter" et c'est bien l'impression que j'ai, même si je la sais fautive. J'ai un peu peur depuis la sciatique, ma jambe gauche a morflé et lâche parfois, tiendra-t-elle sur l'échafaudage ? 5 mètres tout de même au dessus du sol. 

Lundi 20 septembre 

Onze jours de "repos"... avec ce résultat -entre autre-, le blog sur les rroms. Il faut bien sortir un peu et ces histoires glauques requièrent de temps en temps d'en sortir, le blog flambe. Ce blog-star qui a pris 700 visiteurs en 7 jours m'a contrainte de travailler l'histoire des roms, fort intéressant voire passionnant. Donc un boulot imprévu, bénéfique, en tout cas pour moi et j'espère pour eux. Boulette de Sarko, cette affluence, c'est un signe. En voici un autre associé sur les dalits, des aborigènes dont les Adivasis, peut-être les ancêtres des romsles menacés de génocide par la déforestation de leur forêt. http://desespoir3.blogspot.com

Un peu bâclé par rapport à l'autre, deux heures évidemment.- Je reprends le collier ce soir avec le livre-blog -toiletté- à mettre en page. Raz le bol de cette affaire, il faut en finir.  

24 septembre 

Le blog sur les roms (lien) a pris 800 visites en 10 jours, du jamais vu. Un excellent signe, pour eux. Et il ne cesse de grimper. Fin de cette série d'article. Suite de l'affaire sur un autre blog spécifique sur la justice (lien)

ÉPILOGUE PROVISOIRE

Robin m'a convaincue, après de longs débats, de porter le cas en justice, d'arrêter ma grève de la faim et surtout de ne pas la reprendre malgré le résultat mitigé -l'affaire est sue partout, par le village et ailleurs, ce qui était le but essentiel mais le résultat de la "négociation" n'a donné qu'une proposition de marchand de tapis- le maire m'a proposé de ne me faire payer que la moitié, 2000 Euros environ au lieu de 4000.. Ester ne me convenait pas -trop long- mais cela m'a toutefois permis par la suite tout au cours de ce procès de m'intéresser enfin à d'autres événements plus importants et plus graves.. et donné une image in vivo de l'institution judiciaire. A toute chose malheur est bon. 3° round donc (lien.)


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